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Céréales Les prix du blé remontent en flèche, mais impact négligeable sur le pain

PARIS, 1er sept (AFP) - Avec la sécheresse, les prix du blé, au plus haut depuis 1998, remontent en flèche, mais cette hausse ne devrait avoir qu'un impact négligeable sur le coût du pain, la céréale ne représentant que 5% du prix d'une baguette.

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Le prix du blé panifiable au départ des exploitations d'Eure-et-Loir -- grande zone de production qui fait référence -- a atteint lundi 123 euros la tonne, contre 116 début août, 108 début juillet et 95 euros début juin, soit une hausse de 29% durant l'été, selon les chiffres communiqués par les Créaliers de France. L'augmentation est de 18% par rapport à août 2002.

Mais cette hausse est à relativiser, car avant l'été le prix du blé de cette catégorie, utilisée par les meuniers, était tombé à son plus bas niveau depuis plus de 10 ans, à 92,50 euros la tonne en mars. Un plancher historique atteint après deux ans de chute, imputable à la concurrence du blé ukrainien.

L'Association nationale de la meunerie française avait averti de son côté que les meuniers répercuteraient sans doute sur leurs clients, notamment les boulangers, une partie de la hausse de cet été.

Ils avaient cité à l'appui de leur avertissement le niveau du blé "rendu Rouen" (destiné à l'exportation, dont le cours est renchéri par le transport à Rouen), qui a atteint 132 euros/tonne contre 105 en août 2002, soit +26%.

Le président de l'Association nationale de la meunerie française, Michel Teloingce, a jugé impossible d'évaluer l'impact sur le prix de la farine et du pain.

L'impact devrait être d'autant plus limité que pour fabriquer une baguette de pain il faut environ 290 grammes de céréales, qui représentent environ 3 centimes d'euros de son prix, soit environ 4%, selon Céréaliers de France et la Coordination rurale. La Coordination rurale a ainsi calculé qu'une hausse de 15% du blé ne pourrait justifier qu'une hausse d'un demi-centime d'euro par baguette.

La hausse du prix du blé est la conséquence de la sécheresse, qui fait baisser les rendements de 20% environ en France et davantage encore dans des pays voisins comme l'Italie et l'Allemagne.

Comme le climat été défavorable un peu partout dans le monde, les prix flambent aussi sur le marché mondial, avec un impact même sur les fonds de pension américains, qui spéculent souvent sur le blé, soulignent les céréaliers.


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